Coordonné par l’Institut Européen de la Santé des Femmes
www.eurohealth.ie/cancom/fr
Cette page explique la terminologie médicale utilisée tout au long du site Cancom. Votre navigateur devrait vous relier directement à la définition du mot sur lequel vous avez cliqué.
Un glossaire très complet sur les cancers qui mérite d’être mentionné ici, et dont nous avons tiré certaines de nos définitions, peut être consulté à la section ‘comprendre le cancer’ sur le site de la Fédération Nationale des Centres de Lutte Contre le Cancer au www.fnclcc.fr
ADN (Acide Désoxyribonucléique) macromolécule qui représente le support matériel du patrimoine génétique à partir duquel s’expriment les caractères propres à chaque espèce et à chaque individu. Ce patrimoine est transmis de génération en génération, assurant à la fois la continuité et l’évolution des espèces.
Alopécie chute des cheveux, qui peut être due à la radiothérapie et à certains médicaments. Dans ce cas, les cheveux repousseront une fois le traitement arrêté.
Anémie absence de globules rouges ou de fer dans le sang qui se détecte par l’analyse sanguine, et par une pâleur anormale de la face.
Anesthésie suppression de la sensibilité.
Anticorps substance spécifique et défensive, de nature protéique, engendrée dans l’organisme par l’introduction d’un antigène, avec lequel elle se combine pour en neutraliser l’effet toxique.
Antigène substance qui peut engendrer des anticorps.
Bénin non malin, sans gravité excessive.
Biopsie prélèvement d’un fragment de tissu sur une personne vivante, en vue d’un examen.
Blastome désigne une tumeur embryonnaire. Ce terme sert surtout de suffixe pour l’appellation de cancers, par exemple néphroblastome, neuroblastome, rétinoblastome.
Cancérigène qui peut provoquer un cancer.
Canule tube creux que l’on adapte notamment à l’extrémité d’une seringue.
Cathéter fin tuyau souple placé dans une veine pour injecter un produit opaque aux rayons X avant une radiographie, des solutions nutritives ou des médicaments. L’utilisation d’un cathéter sert surtout à des injections prolongées ou répétées et améliore le confort du patient en évitant de le piquer à plusieurs reprises, surtout si l’accès à une veine est difficile, et en lui permettant de se mobiliser avec moins de précautions. Tandis que l’extrémité interne du cathéter est située dans une grosse veine profonde, son entrée peut dépasser de la peau ou être une capsule ou un réservoir situé sous la peau ce qui facilite les soins d’hygiène. Un cathéter peut être aussi placé dans une cavité naturelle (vessie) ou anormale (abcès) pour y injecter un désinfectant ou un cytotoxique, ou bien pour en retirer du liquide en excès, en cas d’ascite ou de pleurésie par exemple. Le réservoir implanté sous la peau du thorax, au-dessous de la clavicule, est relié par un tube qui pénètre dans la veine sous-clavière et rejoint la veine cave supérieure. Le médicament injecté dans le réservoir parviendra ainsi directement dans la grosse veine cave. Les cathéters sont composés de matériaux biocompatibles (silicones, polyuréthanes) qui sont bien supportés par l’organisme. En plus de leurs qualités mécaniques (souplesse, résistance), ils doivent résister aux médicaments, parfois caustiques, qui y sont injectés, et au temps. Ils ne doivent pas entraîner de coagulation ni favoriser des infections. d’après Jacques Brugère
Cérébro-spinal relatif au cerveau et à la moelle épinière.
Cervix (appelé aussi col de l’utérus, canal cervical ou canal de l’utérus). Long canal reliant l’utérus au vagin.
Chimiothérapie traitement par des substances chimiques, notamment du cancer.
Clitoris Organe érectile de l’appareil génital externe de la femme. Érectile signifie qu’il peut se gonfler, se dresser, durcir grâce à un afflux de sang arrivant dans celui-ci.
Cyte, Cyto dérivés du grec kutos, cavité, ce suffixe et ce préfixe désignent la cellule. Les mots correspondants ont connu un essor suivant celui de la biologie cellulaire : cytologie, cytogénétique (étude génétique de la cellule, en particulier de ses chromosomes), cytoplasme (substance remplissant la cellule autour du noyau, limitée par la membrane), cyto pronostic, etc. et différentes sortes de globules sanguins : leucocytes, granulocytes, lymphocytes, etc.
Diurétique substance permettant une élimination d’eau par les reins et donc qui favorise, stimule l’excrétion urinaire.
Dysfonctionnement trouble dans le fonctionnement d’un organe.
Électrocardiogramme (ECG) l’électrocardiogramme enregistre la stimulation électrique que le cœur reçoit pour pouvoir se contracter. Le cœur étant un muscle, il a besoin pour se contracter d’une stimulation électrique. Ces influx électriques sont en quelque sorte le reflet de sa bonne santé. L’enregistrement est effectué à l’aide d’électrodes placées à différents endroits du corps et permettant de capter les signaux électriques (traduction des stimulations reçues par le cœur). L’appareil utilisé pour effectuer un électrocardiogramme est un électrocardiographe.
Électroencéphalographie enregistrement des impulsions électriques produites par l’activité cérébrale.
Endocrinien relatif aux glandes endocrines, qui sont des glandes à sécrétion interne dont les produits sont déversés directement dans le sang.
Endomètre revêtement interne de l’utérus, dont la couche superficielle est renouvelée lors de chaque cycle menstruel.
Endométriose maladie caractérisée par la présence de fragments de l’intérieur de l’utérus (endomètre), en dehors de leur localisation normale : des parcelles de cet organe vont coloniser d’autres organes, entraînant des “petites sphères”, lésions cutanées bien délimitées et qui saignent.
Frottis vaginal également appelé frottis cervical, cervico-vaginal, Test Pap, cytologie vaginale, frottis pap, prélèvement vaginal est un examen simple et sans douleur. Il permet de déceler les cellules précancéreuses et cancéreuses du col de l’utérus. De nombreux médecins le considèrent comme le meilleur outil de dépistage du cancer du col utérin. Le test Pap fait partie de l’examen gynécologique de routine. Il est très efficace pour détecter la présence de cellules anormales avant qu’elles ne deviennent cancéreuses. Depuis la mise au point de ce test, le nombre de décès par cancer du col de l’utérus a diminué de 80%.
Ganglion lymphatique petits renflements disposés un peu partout sur les principaux trajets de la lymphe. Ils sont regroupés en certains endroits stratégiques du corps dont l’aisselle, l’aine, le cou, le thorax et le mésentère. Ils sont généralement ovales ou ont la forme d’un haricot et leur diamètre peut être compris entre 1 et 30 mm. Peuvent enfler sous l’influence d’une infection ou d’une invasion par des cellules cancéreuses.
Globule blanc cellule du sang : on distingue les polynucléaires neutrophiles (qui augmentent lors des infections), les polynucléaires éosinophiles (qui augmentent chez les personnes allergiques et en cas de parasitose), les polynucléaires basophiles, les lymphocytes et les monocytes dont le nombre s’élève en cas d’infection virale ou d’atteinte de la moelle osseuse.
Globule rouge cellule du sang qui contient de l’hémoglobine, substance riche en fer, qui assure la fixation de l’oxygène des poumons et sa redistribution dans différents organes.
Hématologie spécialité médicale qui a trait au sang.
Hémogramme improprement appelé “numération formule sanguine” (NF ou NFS), cet examen permet de caractériser et de dénombrer les cellules du sang (globules rouges ou hématies, globules blancs ou leucocytes, plaquettes) et la formule leucocytaire ou distribution des divers types de globules blancs (granulocytes, lymphocytes, monocytes). Désormais réalisé avec des appareils automatiques, l’hémogramme apporte d’autres informations sur les caractéristiques globulaires (taille, teneur en hémoglobine et en fer des hématies). Il renseigne sur les cellules et les fonctions essentielles à la vie qui sont souvent altérées chez les cancéreux, à cause du cancer ou des traitements. On peut observer une augmentation partielle ou globale des divers globules normaux ou plus souvent leur diminution, ainsi que des cellules anormales en cas de leucémie. Pour interpréter un hémogramme il faut confronter ses différentes modifications au contexte clinique.
Hémorragie perte de sang à partir d’une artère ou d’une veine.
Immunité état de protection contre une/des maladie (s).
Immunosuppresseur (substance) qui atténue les réactions immunitaires.
Intraveineux à l’intérieur d’une veine.
Isotope un certain nombre d’isotopes sont radioactifs car leur structure nucléaire est instable en raison des neutrons et ils se désintègrent en émettant des rayonnements ionisants : ce sont des sources radioactives. Les isotopes les plus utilisés en cancérologie sont le césium 137, le cobalt 60, l’iode 131, l’iridium 192, le phosphore 32 pour la radiothérapie, et pour le diagnostic par voie de scanners, le technétium 99.
Liquide céphalo-rachidien (LCR) compartiment liquidien autonome entourant le système nerveux central; il s’agit en fait de liquide dans lequel “baigne” le cerveau et la moelle épinière. Le liquide céphalo-rachidien emplit l’espace arachnoïdien séparé par la pie-mère du tissu nerveux, et du squelette cranio rachidien par la dure-mère. En temps normal, la quantité de liquide céphalo-rachidien est de l’ordre d’une tasse. Notre organisme en produit constamment. Le liquide céphalo-rachidien est intégralement remplacé en l’espace de 6 à 8 heures.
Lymphome tumeur se développant dans les tissus appelés organes lymphoïdes, mais ayant la particularité de pouvoir également apparaître dans d’autres organes. Il existe de nombreuses sortes de lymphomes, mais la majeure partie d’entre eux se développe dans les ganglions lymphatiques.
Malin non bénin : maladie qui présente un caractère grave et insidieux, d’une tumeur susceptible de se généraliser et d’entraîner la mort.
Métastase migration de cellules cancéreuses issues d’une tumeur primitive depuis un organe (ou tissu) jusqu’à un autre organe (ou tissu) par les vaisseaux lymphatiques et sanguins, les cavités naturelles ou simultanément ces différentes voies, et entraînant la reproduction d’une lésion analogue à distance. Cette capacité apparaît après une première phase de développement local de durée variable. La diffusion métastatique est un phénomène caractéristique de l’évolution d’un cancer et de la malignité.
Moelle partie molle située au centre d’un organe. On distingue : 1) La moelle épinière, appelée également medulla spinalis ou moelle spinale, est la portion du système nerveux située à l’intérieur du rachis (colonne vertébrale). Elle se situe plus précisément dans le canal médullaire, et constitue le prolongement du bulbe rachidien. 2) La moelle allongée ou medulla oblongata. 3) La moelle osseuse, située à intérieur des os, est constituée par la moelle rouge qui est un tissu présentant une fonction hématopoïétiques, rôle de fabrication des éléments du sang (plaquettes, globules rouges, globules blancs) et qui a également une mission immunologique (fabrication des anticorps entre autres). La moelle osseuse est présente chez l’adulte à l’intérieur des os spongieux, la moelle jaune remplit le canal médullaire de la diaphyses (portion centrale) des os longs de l’adulte. Un myélogramme est la procédure qui permet d’identifier et de compter les différentes cellules présentes dans la moelle osseuse. Elle est réalisée par examen au microscope d’un échantillon de quelques millilitres de liquide médullaire, généralement obtenu par ponction au niveau du sternum.
Neuro- relatif aux nerfs et au système nerveux.
Neutropénie diminution plus ou moins importante du nombre de leucocytes (globules blancs comprenant des cellules possédant des granulations dites neutrophiles, les polynucléaires neutrophiles du sang.) Les polynucléaires neutrophiles possèdent la capacité de phagocytose (absorption et digestion des bactéries) et jouent également un rôle important dans la lutte contre les infections bactériennes.
Neutrophile variété de globules blancs, capables d’absorber et de digérer des bactéries (phagocytose) mais également de jouer un rôle important dans la lutte contre les infections bactériennes.
Nutrition artificielle utile en cancérologie lorsque l’alimentation est insuffisante ou impossible et chaque fois que l’état nutritionnel d’un malade est gravement atteint. La nutrition artificielle se fait sous deux modes : entéral (c’est-à-dire par le tube digestif) et parentéral (par les veines). Si elle est possible, la nutrition entérale apporte 6 à 12 g d’azote et 1 500 et 2 000 calories glucido-lipidiques (sucres et graisses). On utilise une sonde nasogastrique (entrant par une narine pour atteindre l’estomac) en silicone, plus rarement une sonde de gastrostomie (placée directement dans l’estomac à travers la peau du ventre) ou de jéjunostomie (placée dans l’intestin grêle). Les solutions nutritives sont choisies en fonction de l’état du tube digestif. Si la voie entérale ne peut être utilisée, la voie parentérale s’impose. La nutrition parentérale apporte 10 à 15 g d’azote et 1 500 à 2 500 calories glucido-lipidiques sous la forme de mélange nutritif complet contenant : calories, azote, minéraux (électrolytes et oligo-éléments) et vitamines. Dans le traitement des tumeurs, la nutrition artificielle permet de rétablir ou de maintenir l’état nutritionnel, d’opérer des malades sévèrement dénutris et de réaliser des associations de radiothérapie et chimiothérapie. Ainsi la nutrition artificielle augmente la survie de malades ayant un cancer digestif avancé. La nutrition artificielle peut être réalisée à domicile, en évitant des hospitalisations prolongées ou chroniques. Le “tube nutritif ” entéral ou parentéral est souple et possède un trajet sous-cutané avant de sortir sous la peau du thorax ou de l’abdomen ce qui facilite les manœuvres de branchements et débranchements et permet au malade d’être autonome : les mouvements des membres ne sont pas entravés. Ce tube (cathéter) peut rester en place plusieurs mois ou années. Une pompe nutritive miniaturisée règle le débit et peut être attachée à la ceinture du malade ou mise dans une poche de son vêtement. Elle fonctionne sur batteries rechargeables toutes les 12 heures. La poche nutritive est conçue pour contenir la ration nutritive d’une journée, avec tous les aliments (nutriments) essentiels. Tout le matériel nécessaire à la nutrition artificielle à domicile est fourni au malade régulièrement et les poches nutritives livrées à domicile par transport frigorifique sont conservées dans un réfrigérateur réservé à cet effet. Ainsi, la nutrition artificielle en cancérologie, qu’elle soit parentérale ou entérale, bénéficie de techniques, sûres et fiables. Elles reposent sur une équipe spécialisée qui pose l’indication et assure l’éducation et le suivi du malade. d’après Henri Joyeux
Œdème pénétration de liquide séreux à l’intérieur de divers tissus et tout particulièrement du tissu conjonctif (tissu de remplissage et de soutien de l’organisme), du revêtement cutané ou des muqueuses (couche de cellules recouvrant l’intérieur des organes creux en contact avec l’air).
Oncologiste spécialiste du cancer. Aussi appelé cancérologue.
Ophtalmologie branche de la médecine qui traite de l’œil.
Ovaire glande génitale située de chaque côté de l’utérus de la femme, entre l’utérus et la paroi du bassin. Il constitue avec l’utérus et les deux trompes de Fallope l’appareil génital interne féminin. La forme des ovaires rappelle celle d’une amende en deux fois plus gros (4 cm longueur, 2 cm de largeur, 1 cm d’épaisseur).
Palliatif (traitement) qui agit sur les symptômes (sans agir sur la maladie).
Pédiatrique relatif aux enfants.
Pétéchie petite tâche cutanée due à une hémorragie.
Plaquette petite cellule qui circule dans le sang. Chaque plaquette mesure moins de 1/10 000 de centimètre de diamètre. On dénombre environ 150 à 400 milliards de plaquettes dans un litre de sang normal. Les plaquettes jouent un rôle important dans l’arrèt des saignements et la réparation des vaisseaux sanguins endommagés.
Polype excroissance généralement bénigne, fibreuse (relativement dure) d’une muqueuse (couche de cellules recouvrant les organes creux en contact avec l’air) comme le côlon, le rectum, le conduit auditif externe, l’utérus ou le vagin. Les polypes peuvent être uniques ou multiples, et faire plus ou moins saillie sur la paroi de l’organe concerné. Ce sont essentiellement les polypes du côlon et du rectum (non ceux qui appartiennent à la variété juvénile, mais ceux de type adénomatose) qui sont susceptibles de dégénérer en cancer; aussi sont-ils toujours enlevés sans tarder. Les polypes s’implantent au niveau de la muqueuse par un pédicule constitué de tissu conjonctif (tissu solide de comblement à base de collagène et de fibres élastiques). En ce qui concerne les polypes de la vessie, ce sont plus exactement des papillomes improprement appelés polypes. Parfois à l’origine d’obstruction, en empêchant l’écoulement normal de matières fécales quand ils siègent dans le tube digestif. Dans la cavité de l’utérus, ils sont parfois à l’origine d’hémorragie. Après leur ablation, il est nécessaire d’effectuer une hystéroscopie pour contrôler la cavité utérine. Les polypes des fosses nasales entraînent le plus souvent une obstruction et un écoulement (rhinorrhée), et parfois même une perte d’odorat (anoxie). Les polypes des cordes vocales se localisent au niveau du larynx, sur les cordes vocales, et sont à l’origine d’une modification de la voix. Les polypes du système urinaire (généralement récidivants) apparaissent le plus souvent chez les femmes âgées. Ils sont le plus souvent bénins et entraînent des douleurs, des saignements et parfois des difficultés à uriner. Suivant la localisation du polype et de l’organe concerné, leur mise en évidence nécessite différents examens. C’est ainsi qu’en cas de polypes du rectum, le toucher rectal permet de sentir leur présence. Au niveau de l’utérus, il est nécessaire d’effectuer une endoscopie (hystéroscopie). Pour le larynx, la laryngoscopie permet de visualiser les cordes vocales. Pour les polypes de la vessie, on utilise la cystoscopie. La biopsie (prélèvement d’un fragment des muqueuses) permet de connaître la nature exacte, précancéreux ou pas, du polype.
Ponction lombaire procédure qui consiste dans l’introduction d’une aiguille entre la quatrième et la cinquième vertèbre lombaire pour prélever du liquide céphalo-rachidien. Le patient est conscient pendant la procédure et l’anesthésie est locale.
Précancéreux (États) anomalies bénignes mais susceptibles de dégénérer en un cancer. Il peut s’agir de rares caractères congénitaux, de lésions acquises par irritation ou contact entraînant une altération d’un tissu, ou d’une tumeur bénigne. Un carcinome peut se développer au sein de tissus ainsi modifiés : il s’agit d’un groupe de cellules d’aspect cancéreux mais ne s’accompagnant pas d’invasion. Le dépistage des cancers découvre plus souvent un état précancéreux qu’un cancer déjà constitué parce que le premier est plus fréquent et plus prolongé que le second. Dans chaque cas il faut évaluer les risques de dégénérescence, qui dépendent de l’importance des modifications déjà constituées et qui peuvent s’accentuer avec le temps. Quand l’anomalie échappe à un traitement radical, on peut observer les différentes étapes d’une transformation tissulaire progressive identifiée au microscope et qui fait parler successivement d’hyperplasie, de métaplasie et de dysplasie, pour aboutir à la néoplasie maligne. Le traitement passe d’abord par une interruption de l’exposition au facteur pathogène et peut nécessiter une petite intervention pour éliminer une lésion limitée comme un nævus ou un polype. D‘après Nicolas Daly-Schveitzer
Primaire qui apparaît en premier lieu.
Pronostic jugement que donne un médecin après le diagnostic, sur la durée, le déroulement et l’issue d’une maladie.
Prothèse remplacement artificiel d’une partie du corps.
Pulmonaire relatif aux poumons.
Radiothérapie administration de rayons à fin thérapeutique : 60 % des malades ayant un cancer seront soumis à une radiothérapie, c’est-à-dire qu’ils seront irradiés au cours du traitement de leur cancer. Cette technique permet non seulement de ralentir le processus tumoral, mais également de détruire les cellules malignes et donc de faire disparaître la tumeur. Elle peut être accompagnée par d’autres méthodes thérapeutiques. La radiothérapie est administrée sous 2 formes : soit externe (ou transcutanée) soit curiethérapie quand elle utilise un matériel mis directement au contact de la tumeur.
Rémission atténuation des symptômes.
Sarcome tumeur maligne qui se développe aux dépens du tissu conjonctif (tissu de soutien présent dans l’organisme) et qui possède la caractéristique d’être composée de cellules en prolifération (multiplication) très active et ne donnant naissance qu’à des éléments qui ne sont pas complètement développés, à l’image du tissu embryonnaire.
Scanographie aussi appelée la tomodensitométrie, la scanographie donne une image numérisée, sous forme de coupes axiales ou d’un cliché en mode radiographique, ce qui permet son traitement par ordinateur. L’image d’une coupe du corps est reconstituée à partir d’une série d’analyses de densité effectuées par le balayage ou la rotation d’un dispositif associant tube à rayons X et détecteur. L’absorption des rayons X est calculée par ordinateur sur tous les points d’une coupe; ces calculs permettent de reconstruire les structures anatomiques, en tenant compte de la différence d’absorption ou densité. Il est possible de déplacer le sujet couché sur le plateau sans bouger le tube, ce qui permet d’obtenir une radiographie digitalisée qui sert de repère pour choisir les coupes. La scanographie utilise comme produit de contraste l’iode qui est donné sous forme très diluée par la bouche pour opacifier les anses intestinales et par voie veineuse pour opacifier les vaisseaux (une allergie à l’iode nécessite une préparation anti-allergique). L’examen scanographique détecte les lésions et oriente vers un diagnostic qui devra être confirmé par une biopsie. La forme de la tumeur, parfois son volume, ses rapports avec les organes voisins et ses vaisseaux précisés par injection de produit iodé, aident à caractériser les lésions. L’examen scanographique contribue ainsi au bilan d’extension et permettent d’évaluer si une tumeur est opérable. Par ailleurs, l’examen scanographique dirige des ponctions pour le diagnostic et donne des documents comparatifs pour juger de l’efficacité d’un traitement, puis distinguer l’image d’une cicatrice de celle d’une récidive d’après Jean-Noël Bruneton
Scanner RMN (Scanner à Résonance Magnétique Nucléaire) appareil qui utilise un champ magnétique très intense pour produire une image. Cette méthode repose sur la réponse qu’ont les atomes du corps examiné en présence de ce champ magnétique. Durant l’examen, chaque atome d’hydrogène répond au champ magnétique émis. Le degré de cette réponse dépend du type de tissu. Un détecteur mesure cette réponse.
Scanner IMR (Scanner utilisant une Imagerie à Résonance Magnétique) examen qui utilise un aimant très puissant dans lequel passent des ondes radio. La combinaison des énergies délivrées par cet appareil permet de détecter les atomes d’hydrogène contenus dans vos organes. Un ordinateur permet de reconstituer des images à partir de la répartition de l’hydrogène dans les tranches de votre corps. Vous ne recevrez donc pas de rayons X et cet examen peut être considéré comme inoffensif.
Scintigraphie exploration d’imagerie médicale visualise, notamment en cas de cancer, un organe ou un tissu par l’intermédiaire d’une substance radioactive. Marquée par un isotope qui émet des radiations, cette substance injectée dans l’organisme va se concentrer dans un tissu particulier. Cette fixation réalisée, l’image du tissu est recueillie par un scintigraphe fixe (gamma-caméra), qui donne une image instantanée de la région, ou à balayage (scanner), qui se déplace progressivement en face de cette région. Cet appareil recueille les scintillations produites par le produit radioactif à travers les tissus superficiels. Il donne une vision d’ensemble de l’organe et montre des irrégularités sous forme d’hyperfixation (points chauds) ou d’hypofixation (points froids ou lacunes), qui peuvent correspondre à des tumeurs primitives ou secondaires (métastases). Certains appareils permettent de réaliser des coupes tomographiques donnant plusieurs images, selon le niveau de la coupe, à partir d’un traitement informatique des scintillations enregistrées. D‘après Bernard Hoerni.
Stéréotaxie méthode de repérage en trois dimensions, de haute précision, principalement utilisée en neurologie et pour les tumeurs cérébrales. Par rapport à un cadre fixé à la boîte crânienne, on définit les coordonnées dans l’espace des différentes structures du cerveau situées à l’intérieur du crâne. La stéréotaxie est principalement utilisée pour les prélèvements (biopsies) de tumeurs et pour les enregistrements électriques (électrophysiologie) dans certaines régions du cerveau. Le repérage stéréotaxique permet aussi des interventions neurochirurgicales sur des structures très précises. Plus récemment, se sont développées des techniques de radiothérapie, pour implanter des sources radioactives dans les tumeurs cérébrales (Curiethérapie) ou pour une radiothérapie externe de haute précision par de fins faisceaux de photons ou de protons qui convergent au centre de la lésion. Le principe de ce traitement, appelé également “radiochirurgie” ou “radiothérapie multi-faisceaux”, est de délivrer une forte dose de rayonnements dans une structure intracrânienne anormale en diminuant l’irradiation des tissus sains autour de la lésion. Les principales indications de ce traitement sont les petites lésions (bénignes ou malignes) et certaines malformations vasculaires cérébrales. La stéréotaxie permet aussi de repérer et guider le prélèvement de petites lésions du sein visibles uniquement en radiologie. D‘après Guy Kantor
Stomatite inflammation de la bouche.
Système immunitaire ensemble des dispositifs qui permettent à l’organisme de reconnaître et de détruire les agents étrangers qui produisent les maladies. Les antigènes (substance chimique ou chaque type de micro-organisme) servent à identifier chaque type d’envahisseur puisque la substance est toujours étrangère à ce que l’organisme connaît. Lorsque l’organisme est exposé aux antigènes, il produit deux agents différents pour la protection : 1) des anticorps qui circulent librement dans le sang et dans les espaces entre les tissus: c’est l’immunité humorale; 2) des lymphocytes qui ont été appelés pour attaquer et détruire l’antigène ou le micro-organisme qui le porte. Ceux-ci circulent aussi dans le sang: c’est l’immunité cellulaire. Le dispositif le plus important est constitué par les lymphocytes (un type de globules blancs). Parmi eux, les T4 donnent l’ordre aux autres globules blancs de combattre une attaque extérieure. Les immunoglobulines (ou Ig) M sont les premiers anticorps à être produits. Elles sont très grosses et sont capables de contrer la majorité des virus et les bactéries. Lorsque l’infection persiste, les IgG sont produits et sont les immunoglobulines les plus communes retrouvées dans la circulation sanguine. Toutes les cellules du système immunitaire sont dès le départ créées dans la moelle osseuse, avant de migrer vers le thymus, où les cellules T qui sont bénéfiques au système immunitaire sont conservées, et relâchées dans le sang, alors que les autres cellules seront éliminées. Dans la rate, les cellules B s’activent et produisent un nombre important d’anticorps. Les antigènes sont filtrés dans les nodules lymphatiques avant de retourner en circulation dans la lymphe. De façon similaire à la rate, les macrophages et les cellules dendritiques qui capturent les antigènes offrent ces matériaux étrangers aux cellules T et B, initiant ainsi une réponse immunitaire.
Système nerveux central ensemble d’organes vitaux d’où émergent les nerfs qui constituent le système nerveux périphérique. Le système nerveux central a de nombreux rapports avec les cancers qui l’atteignent sous forme de tumeur primitive ou, plus souvent, de métastases. Il comprend deux régions principales, l’une contenue dans la boîte crânienne (encéphale ou cerveau), l’autre au milieu de la colonne vertébrale (moelle épinière). Dans le crâne se distinguent trois parties : le cerveau proprement dit, lui-même partagé en trois régions (les deux hémisphères symétriques et le diencéphale au centre), en arrière le cervelet, plus bas le tronc cérébral qui comprend le bulbe et des centres vitaux et établit la liaison entre cerveau et cervelet au-dessus, moelle épinière en dessous. Tous ces organes sont protégés de l’extérieur et du reste du corps par une boîte osseuse formée des os du crâne en haut et des vertèbres en dessous. Ils sont enveloppés par les méninges qui comprennent deux feuillets, l’un contre l’os à l’extérieur, l’autre contre la substance nerveuse, entre lesquels circule le liquide céphalo-rachidien qui améliore la “suspension” des organes dans leur boîte. Ils sont également protégés de la circulation sanguine générale par la barrière hémato-encéphalique, qui filtre le passage de diverses substances et notamment de médicaments. Des cancers primitifs touchent plus souvent le cerveau que la moelle épinière. Les métastases cérébrales sont aussi plus fréquentes que celles de la moelle et elles sont plus fréquentes que les tumeurs primitives. Le système nerveux central peut être aussi le siège d’infections compliquant les cancers sous forme d’abcès ou de méningite. Il est parfois victime de la toxicité de certains traitements, radiothérapie ou chimiothérapie. Enfin le système nerveux peut être indirectement touché par une atteinte des os qui l’entourent : des métastases vertébrales entraînent parfois une compression de la moelle épinière et des troubles de la sensibilité et des mouvements en dessous du segment comprimé. Toutes ces lésions donnent des troubles nerveux d’une grande diversité qui peuvent être aussi dus à des modifications biologiques, telle une hypercalcémie. Dans l’ensemble la conscience des malades atteints d’un cancer est intacte ce qui accroît l’importance de la communication avec eux et de la relation médecin-malade. D‘après Bernard Hoerni
Trompes de Fallope conduit musculaire et membraneux qui prolonge latéralement (de chaque côté) l’utérus. La trompe de Fallope coiffe l’ovaire avec ses franges.
Tumeur prolifération de cellules nouvelles composant un tissu pathologique (malade). Ceci est le résultat d’une activité anormale de ces cellules, qui se poursuit sans raison apparente, les cellules ayant tendance à persister ou à augmenter de volume.
Utérus organe situé entre le vagin et les trompes de Fallope, qui permet la nidation de l’œuf après la fécondation, et son expulsion au moment de l’accouchement. L’utérus mesure environ 8 cm de long. Il est composé de deux parties : une partie renflée: le corps et une partie ouverte sur le vagin: le col. La jonction entre les deux se nomme l’isthme.
Vagin organe féminin musculo-membraneux s’étendant de la vulve (orifice sexuel féminin) jusqu’à l’utérus (réceptacle de l’ovule, fécondé ou pas) et plus précisément jusqu’à l’entrée du col de l’utérus (orifice permettant de pénétrer l’intérieur de l’utérus lui-même).
Vulve ensemble des organes génitaux externes de la femme. Elle se compose d’une dépression antéropostérieure, le vestibule, où s’ouvrent le méat urétral et le vagin, bordée de deux replis superposés, les grandes lèvres en dehors qui se perdent en avant sur le mont de Vénus ou pénil, et les petites lèvres en dedans qui sont reliées en avant du clitoris.